Johanna Legru : invitée sur Franceinfo

Lors de l’émission « Le Monde de Loison », notre déléguée générale, Johanna Legru, a partagé son expertise aux côtés de Patricia Loison et Jérémie Fontanieu, professeur de Sciences économiques et sociales au lycée de Drancy (Seine-Saint-Denis). L’émission a mis en lumière les récentes annonces du gouvernement concernant le collège, accentuées par les résultats du classement PISA, pointant vers un nouveau défi en termes de niveau des élèves et des stratégies à adopter pour l’améliorer, notamment avec un « choc des savoirs ».

Pour visionner l’émission cliquez ici

Johanna Legru a souligné plusieurs points nécessaires pour créer un point de bascule et faire bouger les lignes au collège. Chacun doit y trouver sa place et cela passe par plusieurs choses :

-L’urgence de recentrer le collège au cœur de l’électrochoc : Elle a rappelé l’importance du collège en tant que lieu central où se jouent les questions de déterminisme social.

-La nécessité d’agir collectivement là où l’environnement offre moins : En évoquant les effets néfastes de l’organisation par niveaux, Johanna Legru a préconisé des ateliers impliquant des associations locales, des entreprises ainsi que les équipes éducatives pour favoriser la mixité sociale et combattre les problèmes liés aux pairs.

-Le besoin de renforcer les fondamentaux de confiance en soi et de motivation : Insistant sur la nécessité de soutenir les élèves stigmatisés, elle a mis en avant le rôle crucial des politiques volontaristes dans d’autres pays, où les élèves défavorisés excellent dans les matières comme les mathématiques. Travailler la confiance en soi des élèves est indispensable pour leur permettre de progresser dans les enseignements fondamentaux. C’est un socle essentiel au développement des compétences.

En s’appuyant sur les résultats du PISA, Johanna Legru a affirmé :

« Il faut les accompagner [les élèves] sur ces questions de confiance en soi, de connaissance de soi, de prise de parole et les aider à prendre leur place dans la société et là ils se sentiront légitimes, ils pourront apprendre.
On le voit dans PISA, dans les pays où des politiques volontaristes ont été mises en place, les élèves de issus de milieux défavorisés sont dans les tops 10 des meilleures en mathématiques ».

« Il y a la question de la motivation et du sens. Pour avoir le goût de l’effort, il faut avoir la motivation. On voit beaucoup plus de goût de l’effort dans les milieux favorisés pace qu’ils savent pourquoi, au bout, il y a une réussite sociale et personnelle. Mais pour les jeunes des milieux défavorisés, il y a quoi au bout ? Il faut qu’il ait l’égalité des chances pour qu’il y ait le goût de l’effort ».

Ce décryptage a offert une perspective éclairée sur les enjeux du système éducatif et sur la nécessité de créer des conditions équitables pour tous les élèves, indépendamment de leur milieu social.

Merci à Jérémie Fontanieu et Patricia Loison pour ce temps d’échanges enrichissant et nécessaire.