Aiguiser son esprit critique face à l’information dès le collège

Dans un contexte dorénavant marqué par l’IA et la prolifération des deepfakes, cet atelier, inscrit dans l’objectif pédagogique du programme Défi Jeunesse « Je comprends l’information et développe mon esprit critique », vise à sensibiliser les collégiens aux enjeux de l’information et à l’usage des médias et des réseaux sociaux. Comment reconnaître une source fiable ? Comment repérer une fausse information ? Et surtout, comment construire une opinion personnelle à partir d’éléments vérifiés ?

Pour cela, le journaliste Kévin Héliès a accompagné les élèves dans une série d’exercices concrets, conçus pour éveiller leur vigilance. À partir d’exemples réels de contenus douteux circulant sur les réseaux sociaux, il les a incités à se poser des questions essentielles : d’où vient cette information ? Peut-on faire confiance à celui qui la publie ? Pourquoi attire-t-elle autant l’attention ?

« Quand vous voyez quelque chose de fou, avant de le partager, questionnez-vous un petit peu »

Un premier cas évoquait une fausse alerte annonçant un accident de voiture impliquant le célèbre footballeur Cristiano Ronaldo. Grâce à un travail d’observation guidé, les élèves ont su identifier les signes trompeurs : nom de compte douteux, source non vérifiée etc.

L’atelier a également abordé les manipulations liées à l’intelligence artificielle. Les élèves ont été confrontés à une image hyperréaliste de Donald Trump générée par une IA, qu’ils ont d’abord prise pour une vraie photo. Avec l’aide du journaliste, ils ont appris à repérer certains détails révélateurs : yeux figés, éléments incohérents, expressions artificielles. Là encore, l’accent était mis sur le doute, la vérification et la pluralité des sources.

Au-delà de l’analyse des contenus, les élèves ont aussi découvert les coulisses du métier de journaliste. Kévin Héliès a expliqué les différences fondamentales entre un journaliste et un influenceur : l’un s’appuie sur les faits pour informer, l’autre partage avant tout son point de vue personnel. Une anecdote, aussi amusante soit-elle, ne devient une information que si elle concerne un public plus large et répond à un intérêt général.

Tout au long de la séance, les élèves ont montré un engagement fort et une grande curiosité. Grâce à l’accompagnement du journaliste, ils ont été activement poussés à se questionner, à exercer leur esprit critique et à mieux comprendre les mécanismes de l’information actuels.

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