Innovation sociale pour l’égalité des chances : la démarche de l’impact collectif

Vous avez dit impact collectif ?

L’impact collectif est le fait de rassembler les gens de manière structurée, pour parvenir à un changement social.

Aucune organisation agissant seule ne peut adresser cet enjeu de l’égalité des chances et les nombreux symptômes associés comme le manque de confiance en soi, le manque de projection et compréhension du monde professionnel, le manque d’articulation des différentes propositions existantes,… La problématique de l’ascenseur social dysfonctionnel comme on le connaît en France est complexe, touche directement et indirectement de nombreux acteurs, et nécessite de faire face collectivement. Cela implique donc de mettre en place et pérenniser une collaboration d’acteurs de différents secteurs (les entreprises, fondations d’entreprises, clubs de mécènes, acteurs publics, associations, établissements scolaires) qui reconnaissent la priorité de l’enjeu et souhaitent parvenir à adresser ensemble le changement social visé.

Quelles sont les conditions de réussite de l’impact collectif ?

L’étude « Canaliser le changement : Comment réussir l’impact collectif » publié dans la Stanford Social Innovation Review parue en 2012 identifie 5 conditions qui doivent être réunies :

1. Plan d’action commun: Tous les participants partagent la même vision du changement, y compris une même analyse du problème et une approche commune pour la résolution de celui-ci par des actions concertées.
2. Système d’évaluation commun : Recueillir des informations et évaluer de manière régulière les résultats de tous les participants permet de s’assurer que les efforts restent synchronisés, et que les participants assument leurs responsabilités mutuelles.
3. Des actions se soutenant mutuellement : Les activités des participants doivent être différenciées, tout en restant coordonnées par un plan d’action mutuellement renforcé.
4. Communication permanente : Il est nécessaire d’établir une communication régulière et ouverte entre les nombreux acteurs pour l’établissement de relations de confiance, le renforcement mutuel des objectifs et la création d’une motivation commune.
5. Structure de soutien pour orchestrer le travail du groupe : Pour créer et gérer l’impact collectif, il est nécessaire d’avoir une ou plusieurs structures distinctes dotées d’un personnel aux compétences diversifiées et très spécifiques, servant de colonne vertébrale à toute l’initiative et coordonnant les activités de toutes les organisations et agences participantes.

L’innovation sociale et l’impact collectif au cœur de l’action d’Alliance pour l’éducation – United Way

L’impact collectif est l’ADN du réseau United Way depuis 130 ans, qui propose un livre blanc sur le sujet : « Tracer la voie du changement grâce à l’impact collectif » (« Charting a Course for Change through Collective Impact« ).

En France, cette démarche d’impact collectif est naturellement au cœur de la méthode d’intervention pour notre programme  Défi Jeunesse. Laboratoire d’innovation sociale porté en collaboration avec 31 établissements scolaires, 49 entreprises, 46 associations et le soutien des acteurs publics, ce programme vise à réduire les inégalités dans l’éducation pour les jeunes des territoires prioritaires.

Expert des alliances territoriales, le Rameau souligne notre modèle de moteur du changement sociétal. La Fondation pour la co-construction du bien commun a d’ailleurs décerné à Alliance pour l’éducation – United Way le titre d' »exemple inspirant » dans la catégorie des projets « Cèdres du Liban » qui poussent en profondeur pour modifier notre avenir collectif car Défi Jeunesse « incarne la capacité des entreprises à se mobiliser collectivement pour contribuer à l’avenir de notre société. C’est un très grand projet d’avenir, pour que l’éducation soit véritablement pensée, non seulement avec les professionnels de l’éducation, mais avec les entreprises, avec des associations d’accueil, pas seulement pour que les collégiens sur les territoires apprennent des connaissances, mais également acquièrent du savoir-être, du savoir-faire, qu’ils puissent s’épanouir dans le monde qui arrive, et qu’ils aient également confiance dans ce monde qu’ils vont avoir à construire. »

C’est aussi de cette manière que nous intervenons dans le cadre des Cités éducatives, notamment à Sarcelles et Toulouse et pour la création d’alliances territoriales innovantes entre le public et le privé au service du bien commun.